Les escaliers doivent pouvoir être utilisés en toute sécurité par les personnes à mobilité réduite, y compris lorsqu’une aide appropriée est nécessaire. La sécurité des personnes est assurée par des aménagements ou équipements facilitant le repérage des obstacles et l’équilibre tout au long de l’escalier dans un ERP ou à ses abords.

A quoi ressemble un escalier accessible ?


L’arrêté du 8 décembre 2014, relatif à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite dans les ERP…, a édicté un certain nombre de règles pour permettre une circulation en toute sécurité des PMR dans un escalier.

Pour créer un cheminement en toute sécurité, cinq dispositifs sont primordiaux à mettre en place :

Nez de marches sur chaque marche
• Main courante (rampe d'escalier)
• Contremarches
• Bande d’éveil à la vigilance
• Dispositif d’éclairage

La rampe d’escalier (main courante)


La main courante, ou rampe escalier est un système indispensable afin d’assurer la sécurité des personnes à mobilité réduite et tous les autres usagés.
Incontournable lors de déplacements dans les escaliers, et autres zones à risques afin d’éviter tout risque de chute.

Fixée au mur ou sur pied et proposée en divers matériaux (bois, inox, aluminium…), la main courante se prolonge sur la totalité d’une volée d’escaliers. Elle assure une sécurité optimale sur l’ensemble d’un cheminement où l’implantation de ce dispositif est obligatoire.

Les mains courantes doivent être conformes aux normes de sécurité et obéirent aux exigences de la règlementation en vigueur édicté par l’arrêté du 8 décembre 2014.

Quelle que soit la conception d’un escalier, il doit comporter une main courante de chaque côté.
Dans le cas ou leur installation aurait pour conséquence de réduire le passage à une largeur inférieure à 1 mètre, ou dans les escaliers à fût central de diamètre inférieur ou égal à 0,40 m, une seule main courante est exigée.

Toute main courante répond aux exigences suivantes :

• Être située à une hauteur comprise entre 0,80 m et 1,00 m mesurée depuis le nez de marche.
• Se prolonger horizontalement au-delà de la première et de la dernière marche (longueur égale à la taille du giron) de chaque volée sans toutefois créer d’obstacle au niveau des circulations horizontales ;
• Être continue, rigide et facilement préhensible
• Être différenciée de la paroi support grâce à un éclairage particulier ou un contraste visuel.

Le nez de marches, l’atout antidérapant


Chaque marche d’escalier située dans un établissement recevant du public, doit être munie d’un nez de marches. Son application est normée, et remplir les obligations dictées par l’arrêté du 8 décembre 2014.

De par ses caractéristiques et ses propriétés antidérapantes, contrastantes - sur au moins 3 cm en horizontal -, et non glissantes, le nez de marches sécurise tout déplacement dans les escaliers.

Élément de sécurité essentiel pour les déficients visuels, le nez de marche l’est également pour le reste de la population. Il permet d’éviter les chutes et les glissades.

Il existe de nombreux types de nez de marches adaptés à tous types de revêtements intérieurs et extérieurs. On peut retrouver notamment des nez de marches en L, nez de marches plat ou encore le nez de marche en rouleau adhésif

Les méthodes de pose sont nombreuses en fonction de la nature du sol.

Les BEV, l’élément de prévention podotactile


Une bande d’éveil à la vigilance (BEV) est un dispositif podotactile adapté aux personnes en déficience visuel.
Elle prévient et sécurise les personnes non-voyantes et malvoyantes d’un obstacle ou d’un danger potentiel dans un cheminement extérieur ou intérieur.

Deux types de BEV existent : en bande et en clous (aussi appelés plots).

La BEV doit être placée à une distance de la zone de danger correspondant au pas de freinage, cette distance équivaut à 50 cm.
La largeur d’une bande podotactile doit être suffisante afin d’être détectée par une canne blanche et pour ne pas être enjambée par un piéton. Pour être facilement visible des personnes malvoyantes, elle doit être contrastée par rapport à son environnement immédiat. Non glissante, la bande podotactile ne doit pas présenter de gêne pour les personnes présentant des difficultés pour se déplacer.

Une bande d'éveil à la vigilance présente les caractéristiques suivantes :

• elle est constituée de plots régulièrement espacés ;
• sa largeur est suffisante pour être détectée à la canne blanche et pour ne pas être enjambée par le piéton ;
• elle est visuellement contrastée par rapport à son environnement immédiat ;
• elle est non glissante ;
• elle ne présente pas de gêne pour les personnes présentant des difficultés pour se déplacer ;
• elle est placée à une distance de la zone de danger correspondant au pas de freinage.

Les contremarches, le pouvoir du contraste


Les contremarches doivent être installées sur la première et la dernière marche d’un escalier. Dans le cas de plusieurs volées d’escalier, les contremarches doivent être installées sur la première et dernière marche de chacune de ces volées.

Ce système permet de créer un contraste évident sur la hauteur de la marche et signaler à chaque usager et particulièrement aux déficients visuels, le début et la fin d’une volée d’escaliers.

L’arrêté du 8 décembre 2014 énonce que la première et la dernière marche sont pourvues d’une contremarche d’une hauteur minimale de 0,10 m, visuellement contrastée par rapport à la marche sur au moins 0,10 m de hauteur.

L’éclairage


Les parties du cheminement pouvant entrainer une perte d’équilibre pour les personnes handicapées font l’objet d’une qualité́ d’éclairage renforcée.
La mise en place de points lumineux évite tout effet d’éblouissement direct. Les usagers en position « debout » comme « assis » ne sont pas soumis à un reflet sur la signalétique.

Le dispositif d’éclairage artificiel répond aux dispositions suivantes :

• 150 lux pour chaque escalier et équipement mobile.