Le plan d’action pour une communication publique plus accessible
Le 3 mars, Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, a annoncé l’élaboration d’un plan d’action afin de rendre accessible la communication publique, dès 2021. L’objectif est que chaque concitoyen français puisse se tenir informé pour exercer ses droits et ses devoirs.
La charte d’accessibilité de communication de l’État
En collaboration avec le Service d’information du gouvernement et le Conseil national consultatif des personnes handicapées, le secrétariat d'État chargé des personnes handicapées a élaboré une charte d’accessibilité de la communication de l’État, d’une cinquantaine de pages. Sa volonté première est de créer un référentiel commun autour des normes et applications des communications de l’État dans la sphère interministérielle. Elle encourage et recommande des améliorations pour s’adresser aux citoyens en situation de handicap, sur différents supports, et s’adresse à toutes les personnes et structures chargées d’informer les Français des actions de l'État (ministères, services administratifs, communicants…). Sophie Cluzel a fixé un délai d’un an minimum pour atteindre les premiers résultats. Un comité de pilotage, associé au CNCPH, sera prochainement chargé de contrôler la mise en place du plan d’action.
Quelques mesures concrètes de ce plan d’action
10 millions d’euros seront investis pour répondre à 3 objectifs : systématiser l’accessibilité des prises de paroles de ministres lorsque l’État en assure la diffusion, rendre les principaux supports de communication (dossiers de presse, affiches, vidéos, réseaux sociaux….) accessibles, mais aussi positionner les sites les plus consultés de l’État en accessibilité supérieure. Pour l’heure, une cinquantaine de sites sont concernés. Afin de procéder à une amélioration effective de la communication publique au niveau graphique et lexical, plusieurs dispositifs devront être déployés : la traduction LSF dans les médias, sur les réseaux sociaux des comptes des ministres et de leur ministère, le sous-titrage en direct durant une intervention et intégré dans les vidéos non diffusées en direct, la description orale et la traduction Facile à lire et comprendre (falc) d’un document. Ce plan d’action doit permettre aux personnes chargées de la communication d’adopter les bons réflexes en matière d’accessibilité.