La prise en charge des masques transparents en emploi, jusqu'en juin 2021
En septembre 2020, le gouvernement annonçait une prise en charge partielle des masques à fenêtre transparente en emploi, également appelés masques inclusifs, à destination des personnes handicapées, et en particulier des sourds et des malentendants. Ces dispositifs financiers, dans le secteur public et privé, devaient prendre fin en février, mais seront repoussés jusqu’au 30 juin 2021. Les masques transparents, avec un tarif moyen de 10€, restent néanmoins plus coûteux que les autres protections, risquant donc de dissuader certains employeurs.
Pourquoi le masque à fenêtre transparente est-il important au travail ?
Le masque inclusif a été élaboré durant la crise sanitaire pour contrer les difficultés rencontrées par les personnes souffrant d’un handicap auditif dans leur vie sociale, mais aussi professionnelle. Ce masque innovant laisse apercevoir le mouvement des lèvres de ceux qui le porte lorsqu’ils s’expriment, facilitant l’interaction entre les sourds ou malentendants et leurs collègues de travail ou leur employeur. Sa mise en place vise principalement à réduire l’impact de la crise sanitaire sur le recrutement des personnes handicapées et à permettre à ces dernières de travailler dans les meilleures conditions possibles, malgré leur handicap.
Le masque transparent dans le secteur public
Françoise Descamps-Crosnier, la présidente du Comité national du Fiphfp (Fonds dédié aux personnes handicapées dans le public) s’engage à être attentive aux risques d'exclusion des handicapés pendant la crise sanitaire, notamment grâce à la prise en charge partielle des masques transparents. Le Fiphfp finance leur achat sous trois conditions :
Une franchise de 3€
Une prise en charge maximale de 5€
L’employeur devra fournir un justificatif pour la quantité de masques demandée. Cela permettra de s'assurer de l’éligibilité de l’employé handicapé et de son entourage professionnel.
Le masque transparent dans le secteur privé
Afin de répondre aux enjeux de l’inclusion des personnes sourdes ou malentendantes dans le secteur privé, l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées) décale, elle aussi, la prise en charge de ces masques jusqu’au 30 juin 2021, mais les conditions diffèrent :
Un financement du surcoût entre le prix d'un masque classique et le prix d'un masque transparent, sur la base du coût réel supporté par l'entreprise
L’éligibilité du salarié handicapé et de son collectif de travail en prenant en compte le nombre de masques nécessaire pour tous.
Une prise en charge sur une période de 3 mois, renouvelable selon l'évolution du contexte sanitaire
Une étude de toutes les situations exceptionnelles entraînant un surcoût