Thierry Desbonnets, coordinateur de lAPF France Handicap Lorraine, souligne le manque de dispositifs pour les personnes handicapées concernant notamment les transports et le logement. Ces lacunes seraient, selon lui, propres aux petites et moyennes villes de la région.

 

Des transports en commun pas toujours accessibles

En Lorraine, les transports en commun des petites et moyennes villes ne sont pas toujours adaptés. À Metz, la situation semble plus encourageante, avec le bus Mettis, dont un arrêt sur deux est accessible aux personnes à mobilité réduite (en fauteuil, en déambulateur ou se déplaçant avec une canne). Cependant, cela est loin d’être suffisant pour faciliter la vie quotidienne de tous.

 

Seulement 20% des logements neufs aménagés pour les personnes à mobilité réduite

Thierry Desbonnets déplore aussi les très faibles avancées au niveau du logement. En effet, en 2005, une loi a été votée afin de rendre accessibles tous les logements neufs aux personnes à mobilité réduite. Pourtant, en 2018, le chiffre était seulement de 20%. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour rendre les espaces publics et privés accessibles et faciliter les déplacements des personnes handicapées.

 

Des retards dans les dossiers administratifs en Moselle

Les dossiers administratifs déposés auprès des maisons départementales subissent parfois les lacunes du système français, souvent critiqué pour sa bureaucratie lente et complexe. La Moselle fait partie des mauvais élèves en matière d'administration : il faut compter en moyenne 10 à 12 mois de retard pour être reconnu en situation de handicap, alors que dautres départements, tels que la Meuse, traitent les dossiers en seulement 2 ou 3 mois.

 

Même si doucement, l’accessibilité se développe de plus en plus (arrêts de bus adaptés, douches à litalienne dans les logements neufs, etc), cela est loin d’être suffisant et satisfaisant pour les personnes concernées.