Les personnes déficientes visuels, qu’elles soient malvoyantes ou non-voyantes, doivent pouvoir intégrer les différentes informations proposées par un établissement recevant du public (ERP). Cette prise d’informations, passe par une signalétique adaptée, comme la mise en place de l’écriture en braille.



Le braille : c’est quoi au juste ?


Apparu en 1829, par l’intermédiaire de son inventeur Louis Braille, ce système d’écriture à points en relief permet aux malvoyants et surtout aux non-voyants une compréhension des messages.

En braille standard, un caractère est représenté dans une matrice de six points sur deux colonnes, chaque caractère est formée par un à six points en relief. Ces points sont numérotés de haut en bas et de gauche à droite, selon le schéma suivant :





Le braille : qu’en est-il pour les établissements recevant du public ?


L’arrêté du 8 décembre 2014, relatif à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite dans un établissement recevant du public, a édicté ceci :

« Les éléments d'information et de signalisation sont visibles et lisibles par tous les usagers et constituent une chaîne continue d'information tout le long du cheminement. En outre, les éléments de signalisation sont compréhensibles notamment par les personnes atteintes de déficience mentale. Seules les informations fournies de façon permanente aux usagers sont concernées. »

Les éléments de signalisation, et tout autre message à usage du public, se doivent donc d’être lisibles, visibles et compréhensibles à tous.
Les personnes déficientes visuelles sont donc évidemment concernées par cette accessibilité en termes d’informations.


Le braille : comment l’adapter correctement ?


Pour les personnes malvoyantes et non-voyantes souhaitant se rendre dans un ERP, et désireuse de s’y déplacer avec le plus d’autonomie possible, les messages sonores, par l’intermédiaire notamment d’une balise sonore offre une certaine garantie.

Dans le cas où la diffusion de messages sonores n’est pas possible ou qu’elle se trouve insuffisante, l’utilisation du braille doit être appliquée afin que chaque usager puisse saisir chaque information importante.

Voici ci-dessous, et en quatre points, une utilisation possible du braille dans un établissement recevant du public.


Rendre le braille facilement accessible au toucher

Un déficient visuel n’accède pas à une information de la même manière qu’un usager ne présentant pas de cécité.
Une écriture en braille peut tout à fait être placée sur un bouton d’ascenseur, sur un interphone, une plaque de porte ou une main courante. En effet, ces différents systèmes sont facilement accessibles au toucher.

L’information en braille doit être positionnée de manière très systématique et cohérente dans l’ensemble du bâtiment.
A titre d’exemple, les plaques de portes devront toutes être situées à la même hauteur (entre 1,40 et 1,60m), soit au milieu de la porte, soit sur le mur côté poignée.


Éviter le texte superflu

La lecture du braille demande de la concentration, celle-ci est exacerbée lorsqu’une personne se trouve en situation de déplacement. La vitesse de lecture varie aussi beaucoup d’une personne à l’autre. De ce fait, il convient de ne fournir aux usagers que les informations essentielles.

Il est très important de veiller à ne pas utiliser des abréviations, pouvant être mal perçus par certaines personnes en déficience auditive.


En placer à des endroits stratégiques

Comment expliqué, plus haut, il est inutile de créer une abondance d’informations en braille, toutefois, il est important de les placer dans des zones de passages et d’intérêts d’un bâtiment.

Exemples :

  • Cheminement extérieur : afin que les personnes puissent atteindre le bâtiment sans difficulté
  • Signalétique toilettes : WC homme, WC femme, WC mixte…
  • Équipements à disposition du public : ascenseur, interphone et tout systèmes permettant l’accès à l’établissement ou au étages accessibles


Des dimensions à respecter

Le braille est une écriture strictement réglementée. La disposition et l’écartement des points en relief sont définis de telle manière qu’une lettre braille est directement lisible au toucher.

Ainsi, une lettre braille doit toujours s’inscrire dans un rectangle virtuel de 6,8 mm de haut et 4,2 mm de large.