D’ici 2024, 160 gares nationales supplémentaires devraient être accessibles aux personnes handicapées
La loi handicap de 2005 prévoyait une accessibilité des lieux et des transports publics d’ici 2015. Ce délai n’ayant pas été respecté, la loi du 5 août 2015 a repoussé l’échéance à 2024 pour les transports ferroviaires. La SNCF, l’État et les collectivités territoriales vont investir 820 millions d’euros pour rendre accessibles 160 gares nationales.
Qu’est-ce qu’une gare “accessible” ?
Une gare est considérée comme accessible lorsque les personnes handicapées peuvent circuler, depuis le parvis jusqu'à bord du train, de manière fluide. Pour cela, elle doit être aménagée de façon spécifique afin de faciliter les déplacements des individus malentendants, malvoyants ou présentant des difficultés motrices : bandes de guidage, informations en braille, balises sonores, guichets adaptés, ascenseurs, escaliers mécaniques, portes automatiques, plateformes élévatrices, rampes mobiles… L’objectif de ces aménagements est de favoriser l’autonomie des usagers en situation de handicap, soit près 12 millions de personnes sur le sol français.
Aménagement des gares prioritaires
Les gares prioritaires devant se rendre accessibles en 2024 ont été définies selon certains critères. Il s’agit de gares nationales accueillant plus de 5000 voyageurs quotidiens en Île-de-France et plus de 1000 voyageurs quotidiens en région, ou de gares situées dans un rayon de 200 mètres autour d’une structure d’accueil pour les personnes handicapées ou âgées. Une gare non-accessible doit impérativement être située à 50 kilomètres d’une gare accessible.
Aménagement des gares régionales
Aux aménagements des gares nationales prioritaires s’ajoutent des gares régionales : 370 gares desservies par des TER et 209 par des Transiliens, pour la région Île-de-France. Au total, l’aménagement des gares nationales, dites prioritaires, et des gares régionales, représente près de 740 gares, soit 3 milliards d’euros. Si les délais sont respectés, cela signifie qu’en 2024, un peu moins d’une gare sur deux devrait être accessible.