La loi Handicap du 11 février 2005 relève d’une idée fondamentale :  tous les étudiants doivent être égaux face au savoir et à l’accès aux différentes formations en vue de leur insertion professionnelle.
C’est ainsi que les universités sont dans l’obligation de se rendre progressivement conformes aux normes de l’accessibilité.
Dans ce contexte, des aménagements, des réorganisations et des dispositifs d’accompagnement ont été mis en place. L’objectif ? Garantir l’égalité des chances et l’accès au savoir.

L’université accessible à tous !
En tant qu’ERP Type R, les universités doivent pouvoir se rendre accessibles aux PMR. Les dispositions à prendre relatives à cette mise en conformité aux normes de l’accessibilité sont décrites dans les 23 articles de l’arrêté du 8 décembre 2014 et détaillées dans les 9 annexes.
Les gestionnaires des établissements universitaires existants doivent d’ores et déjà déployer tous leurs efforts afin de permettre l’accès simplifié aux bâtiments. Ainsi les étudiants PMR pourront s’y rendre plus facilement.
Quant aux établissements en cours de construction, ils sont dans l’obligation de prévoir des travaux de mise en conformité et des aménagements adaptés dans leurs plans de construction.

La vie sur le campus
Faire ses études à l’université, c’est aussi vivre une vie de campus : hébergements, restauration, transports, sports, etc. Ceux-ci doivent être ouverts aux étudiants atteints d’un handicap et pour ce faire, devenir conformes aux normes de l’accessibilité.
Le Crous met à disposition des logements accessibles aux personnes en situation de handicap (liste disponible sur le site du Crous).
Dans certains cas, quand l’étudiant atteint d’un handicap a besoin d’aide et d’accompagnement, des étudiants à titre de tierce personne sont admis dans une chambre proche de celle qui est donnée à l’étudiant handicapé, afin de l’aider au quotidien.
Pour se restaurer, les étudiants en situation de handicap ont accès aux cafétérias et restaurants universitaires lesquels sont eux aussi tenus d’être accessibles. Y circuler pour un handicapé et même se sustenter avec un repas adapté à des besoins spécifiques doit être possible.
Les frais des déplacements sont pris en charge par le département.
Pour ce qui est du divertissement et des activités, beaucoup de dispositions sont prises depuis quelques années.
Handisport, activité fédératrice, utile aux rencontres entre étudiants et levier d’intégration s’installe sur les campus…  Tout comme la vie culturelle, associative et les pratiques artistiques.
 
L’accueil & l’accompagnement
L’accueil est garanti par un individu désigné par l’ensemble des représentants de l’établissement. Celui-ci a comme fonction d’être « réfèrent handicap ». Il est tenu d’accompagner les étudiants handicapés qui souffrent d’une perte d’autonomie, en assurant notamment le rôle de conseiller et de médiateur. Cette procédure a également été créée dans l’objectif de solidifier le lien qui unit le personnel de l’établissement et l’étudiant handicapé et de garantir la transmission des informations.
Pour accompagner les individus souffrant d’un handicap, des aides techniques et humaines sont déployées. Par exemple, les étudiants peuvent bénéficier d’aménagements aux épreuves d’examens et de concours.
Par ailleurs, un guide d’accompagnement a été réalisé : Eduscol.  Les étudiants souffrant d’un handicap y trouvent des conseils, quant à leur orientation. De même l’Onisep a réalisé des brochures et des guides traitant du sujet. 


Chiffres clés
29 989 étudiants en situation de handicap :  ils représentent 1,4 % des étudiants inscrits dans les établissements sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de l’innovation.
  • Représentation plus forte en université́ (+ 13 %/population étudiante), sous-représentation en filière sélective (- 67 %).
  • Représentation plus forte en Lettres et Sciences humaines (+ 10 %), sous-représentation en Santé et Droit/Sciences économiques et gestion (- 7 % et - 4 %).
  • Un parcours de formation ralenti par rapport à l’ensemble des étudiants : + 16 % en licence, - 13 % en master.
  • + de 42 % étudiants en situation de handicap dans les écoles nationales d’architecture et du patrimoine relevant du ministère de la Culture à la rentrée 2017.